Déjouer, rejouer la phrase : Sur la syntaxe de Hafen (1964)
Résumé
La fascination durable qu’exerce l’œuvre de Celan est difficilement dissociable du désarroi que peuvent susciter le lexique et la syntaxe de ses poèmes, qui ne sont pas sans rappeler l’effet d’étrangeté linguistique associé jusqu’à aujourd’hui à l’œuvre de Hölderlin. Dans ce qui suit, on s’intéressera à cette question de la syntaxe celanienne, à l’exemple d’un poème-phrase de 74 vers, Hafen (composé en 1964)1. Le lecteur y est amené à suivre, ou justement à renoncer à suivre, les circonvolutions d’un seul énoncé. Néanmoins, une lecture grammaticale rigoureuse est possible. Les points où la morphologie et la syntaxe restent pris en défaut et où plusieurs hypothèses coexistent sont circonscrits et pointent vers des enjeux herméneutiques précis.
Domaines
Linguistique
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)