Clôture et « iléité » dans l'imaginaire littéraire portugais
Résumé
Image de la perfection, le cercle, qui constitue un des éléments définissant ce que l'on pourrait nommer « l'imaginaire de l'île », dessine ce microcosme et abrite les fantasmes dont nous le peuplons. Pour parvenir à ce lieu de l'ordre, il est nécessaire de traverser le chaos des eaux, miroir de celui de notre inconscient. Pour le créateur, le texte peut aussi prendre la forme symbolique de l'île, un espace clos structuré et délimité par la langue, qui cache un labyrinthe, celui formé par les méandres empruntés par l'imagination créatrice. Nous interrogerons donc plusieurs textes de la littérature portugaise contemporaine pour y déceler cette « iléité », que nous commencerons par définir. Nous dirions en effet avec Eric Fougère, que « fait partie de l'iléité tout ce qui, à un degré ou à un autre, peut être perçu