Voix blanche chez Green ? - Université Bordeaux Montaigne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Entrelacs Année : 2014

Is there a Green’s white voice ?

Voix blanche chez Green ?

Guillaume Dulong
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 771564
  • IdRef : 172336732

Résumé

Notre article se propose d’examiner le traitement de la voix dans la pratique filmique comme dans la théorie esthétique du cinéma d’Eugène Green. Une première écoute de ses œuvres nous amènerait à qualifier l’élocution des acteurs de compassée, voire de voix blanche. Or, revendiquant un héritage bressonien, Green rejette l’expression de voix blanche lui préférant celle de voix intérieure. Nous dégagerons les raisons d’une telle distinction en montrant comment elle s’inscrit dans une double réflexion sur la fonction de la pronuntiatio théâtrale, d’une part, et sur l’ontologie du cinématographe, d’autre part. La première renvoie à la démarche archéologique du metteur en scène de théâtre s’attachant à retrouver la parole baroque qu’il interprète comme oxymoron de la présence cachée. La seconde se réfère à la définition de l’image cinématographique comme signe et présence réelle. L’articulation de ces deux axes nous permet de penser la voix intérieure comme effet d’une économie du mixage proche de ce que Michel Chion nommait le processus de désacousmatisation mais également de ce que Cocteau nommait le merveilleux direct.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-02901692 , version 1 (17-07-2020)

Identifiants

Citer

Guillaume Dulong. Voix blanche chez Green ?. Entrelacs, 2014, 11, ⟨10.4000/entrelacs.1402⟩. ⟨hal-02901692⟩
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